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Sport

Passage à tabac de Laurent Pokou

Plus jamais ça

La semaine sportive a été alimentée par le passage à tabac dont a été victime l'un des symboles du football ivoirien, Laurent Pokou. L'homme d'Asmara a passé un mauvais quart d'heure avec des policiers avant d'être conduit à l'hôpital pour des soins. Si sa vie n'est plus en danger, il reste néanmoins sous le choc de ce qui lui est arrivé. Cette nième bavure pose la problématique de la formation de nos forces de l'ordre. Il ne se passe pas un jour sans qu'un citoyen ivoirien ne prenne une baffe de la part d'un policier, gendarme ou militaire.

Et avec la confusion qui règne dans la gestion des choses étatiques, chacun est devenu maître de ses ordres. Le président Laurent Gbagbo a rendu visite a celui qui est demeuré pendant de longues années meilleurs buteurs de l'histoire de la Can. Dans le même élan de solidarité le ministre des sports a, dans une adresse, invité les agents des forces de l’ordre à la tolérance et à la retenue face aux différentes situations auxquelles ils sont confrontés, estimant que ce « genre de comportement ternit l’image de la Côte d’Ivoire et n’est pas propice au retour à la paix ». 

La compassion du chef de l'Etat

Aussi, a-t-il souligné l’importance et la valeur de Laurent Pokou dans la sphère sportive mondiale. C’est pourquoi, il exhorte la population en général et les forces de défense et de sécurité en particulier à lui témoigner du respect et de la considération. « Beaucoup de jeunes de cette nouvelle génération ne l’ont pas vu évoluer. Il a procuré beaucoup de joies au monde sportif tant en Côte d’Ivoire que dans le monde entier. Et lors de la récente CAN au Ghana, il était le chef du village installé à Takoradi. Ce sont des signes qui démontrent qu’il mérite du respect », a déclaré Dagobert Banzio.

S.Lancina