Comme pourrait le dire un akan (groupe ethnique ivoirien), "Côte d'Ivoire yako". Le pays d'Houphouët-Boigny sous le soleil de la Refondation est vraiment sur la civière. Aussi bien socialement que politiquement. Ce qui donne logiquement l'occasion à n'importe quel rapace ou amnésique de s'inviter au débat pour sortir le pays de l'impasse. Même si par endroit, leur raisonnement frôle l'aigreur et les rêveries de gamins. Le tristement célèbre Doumbia Major, au nom d'un certain parti politique dont les militants ne tiendraient pas dans une boîte d'allumettes, s'est invité à la soupe populaire ivoirienne. A travers une interview accordée à un quotidien ivoirien. Lui aussi veut se faire entendre par Koudou et par ses anciens compagnons qui ont choisi de dévoyer la lutte pour des postes ministériels. Que Doumbia Major s'attaque à Soro ouvertement peut paraître compréhensible. Car les deux hommes ont un dénominateur commun, leur traîtrise et leur opportunisme. On pourrait même dire qu'entre eux, c'est de bonne guerre. Mais, qu'il verse dans les contre-vérités relève d'une mythomanie dangereuse pour sa jeune carrière politique. Aux premières heures de la rébellion, tout le monde a encore en tête les sorties de Doumbia Major affublé du titre de porte-parole du MPCI-France. En ce moment, c'était l'osmose parfaite entre la confrérie de Soro et lui.  A l'arrestation du Major Ibrahim Coulibaly, leur chef spirituel à cette période, à Paris, l'honnêteté nous impose de reconnaître que Doumbia a effectivement bien joué son rôle de grio. Malheureusement, l'homme, devenu inutilement  envahissant se fera retirer son titre et tout le privilège que cela lui conférait. Officiellement, on parle d'incompatibilité d'humeur. Cette parenthèse est certainement pour beaucoup dans la transe du nouveau président de parti. Autre chose qui pourrait expliquer l'hystérie de celui qu'on surnommait "l'expert", c'est l'opulence dans laquelle baignent aujourd'hui Soro et ses fantassins. De quoi rendre Doumbia Major aigri au point de perdre sa lucidité. Et le journaliste a tellement bien compris le fond de son problème qu'il n'est pas passé par quatre chemins pour lui demander si c'est le fait de n'avoir rien bénéficié de son engagement auprès de la rébellion qui le met dans cet état. La divagation de l'homme à cette question cache mal son aigreur contre Soro et alliés.

Que dire des explications du nouveau progressiste sur la situation politique en Côte d'Ivoire si ce n'est qu'il ne dit rien de nouveau qui puisse émouvoir. Concernant son parti et ses objectifs, Doumbia se laisse transporter dans une sorte de rêverie digne d'un naïf politique.