Culture
affaire polanski
Roman Polanski ne sera pas jugé par contumace
Pas de procès par contumace, a décidé jeudi une cour
d’appel de Californie. La perspective d’une extradition du réalisateur
vers les Etats-Unis se rapproche, Berne attendant des informations du
Ministère américain de la justice avant de prendre une décision. Le
réalisateur dispose encore de voies de recours
Porte-parole de l’Office fédéral de la justice (OFJ),
Folco Galli reste prudent. Selon lui, il est difficile d’établir un
calendrier, même s’il n’est pas exclu que Berne reçoive ces prochains
jours une demande officielle des autorités américaines.
«Il nous faut des informations avant d’agir», relève
le porte-parole, qui rappelle que Roman Polanski pourra s’opposer par la
voie judiciaire à son extradition. Il aura trente jours pour recourir au
Tribunal pénal fédéral (TPF).
Recours possibles
Le réalisateur du «Pianiste» pourrait ensuite
contester un feu vert de Bellinzone devant le Tribunal fédéral (TF).
Mais la voie est étroite, relève Folco Galli. Sauf exceptions admises
par la loi, le TF n’entre pas en matière, en règle générale, sur les
recours concernant les demandes d’extradition.
Le réalisateur franco-polonais s’est heurté jeudi à
une décision négative d’une cour d’appel de Californie, qui ne lui a pas
accordé le droit d’être jugé par contumace.
Le cinéaste devra être présent à l’audience qui
déterminera sa peine pour «relations sexuelles illégales» avec une
mineure. Un jugement par contumace aurait rendu caduque la procédure
d’extradition vers les Etats-Unis.
En première instance, un tribunal de Los Angeles avait
déjà rejeté en janvier la requête formulée par les avocats de Roman
Polanski, qui avaient fait appel.
Jeudi, la cour a estimé que M. Polanski «n’était pas
parvenu à démontrer» que la décision de rejet rendue en première
instance par le juge Peter Espinoza n’était pas fondée. Assurant vouloir
«défendre l’intégrité du système judiciaire», le magistrat avait
considéré que M. Polanski devait «être présent» lors de son jugement.
Saisir la Cour suprême
Sarah Ingram, porte-parole du cinéaste, a déclaré
que les avocats de Roman Polanski n’avaient pas de commentaire à faire
concernant d’éventuels appels.
Les avocats peuvent saisir la Cour suprême de
Californie, a indiqué à Reuters une professeure de droit, Laurie
Levenson. Mais leurs chances sont très minces.
Roman Polanski, 76 ans, est assigné à résidence dans
son chalet de la station de Gstaad (BE), dans l’attente de son
éventuelle extradition. Il a été arrêté le 26 septembre à Zurich sur
mandat d’arrêt américain. La justice a depuis lors déposé une demande
d’extradition.
Source le temps
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