CRISE IVOIRIENNE :
Le Latéral Info
Mercredi 02 mars 2011
Appel du Capitane AKA
Forces de Défense et de Sécurité
FRERES D’ARMES, LE PAYS NOUS APPELLE !
Frères d’armes, notre pays, la Côte d’Ivoire vit,
depuis au moins dix ans, une grave crise sociopolitique qui l’enfonce
davantage dans la misère et le chaos. Pour elle – la Côte d’ivoire-,
nous tombons chaque jour au front, nos familles soufrent ... Deux clans
d’hommes politiques imbus de leur dignité et avides de pouvoir tiennent
le peuple et tout le pays en otage et, comme des Seigneurs de guerre qui
règnent sur leur lopin de terre, accentuent la fracture politique,
ethnique et religieuse.
Les nombreux accords signés depuis l’enlisement de la
crise, de Lomé à Ouaga, n’ont pas connu le succès escompté du fait de la
haine viscérale qui oppose les acteurs de la politique en Côte d’Ivoire.
La preuve : les récentes élections présidentielles qui étaient censées
mettre un terme définitif à la crise ont, au contraire, exacerbé les
tensions et radicalisé les positions. Les Ivoiriens sont dans la rue au
lieu d’être au travail. Ils sont dans la crainte au lieu de vivre la
paix intérieure. Leurs corps jonchent les rues de nos villes. Des
innocents, toujours plus nombreux, paient le prix de leur lutte pour le
pouvoir.
Nous, Forces de Défense et de Sécurité de Côte
d’ivoire, sommes au bord de l’humiliation par l’intervention de forces
étrangères pour redonner de la dignité aux institutions de notre pays.
La côte d’ivoire s’enlise dans la crise et s’engouffre dans ce que nous
avons toujours redouté : sa ″rwandisation″.
Allons-nous regarder une poignée de politiciens sans
foi ni loi détruire ce pays qu’ils n’ont pas construit ? Allons-nous
assister impuissants au pillage de nos ressources nationales et aux
assassinats massifs ou ciblés de nos amis, de nos enfants, de nos femmes
et de nos frères ? Allons-nous continuer à regarder, impuissants, les
souffrances des familles endeuillées de nos frères d’armes ? Jusqu’où
allons-nous pousser le ridicule de notre apparente incapacité à prendre
nos responsabilités devant le drame qui se déroule sous nos yeux ?
Frère d’armes, vaillant soldat et serviteur dévoué de
la Patrie, la Côte d’Ivoire, en fonction, en exil, ou forcé d’être à l’
écart, ton pays t’appelle à son secours. Souviens-toi que rien,
absolument rien, n’est au- dessus de la Patrie. Le Pays d’abord !
Les hommes après. L’Armée n’est pas au service d’un homme ; elle est au
service de la Nation.
La Côte d’Ivoire éternelle,
″terre d’espérance, pays de
l’hospitalité, modèle d’espérance promise à l’humanité″
n’appartient ni à Laurent Gbagbo ni à Alassane Ouattara. Le pays ne
saurait vivre au rythme des humeurs de deux mortels qui sont poussière
et qui, un jour, retourneront à la poussière. Nous aussi, nous sommes
des Ivoiriens. Nous aussi nous voulons voir grandir nos enfants. Le sang
a trop coulé sur cette terre d’Houphouët-Boigny.
Cela suffit ! Trop, c’est trop !
Il y a un temps pour toutes choses ici bas. Le temps
est venu de mettre de l’ordre dans la maison Ivoire. Le temps est venu
de libérer nos compatriotes. Le temps est venu pour une nouvelle
génération d’Ivoiriens sérieux et conscients de prendre en mains le
destin de notre pays. La Côte d’Ivoire a besoin d’une nouvelle classe de
dirigeants pour la remettre sur le chemin du travail et du progrès dans
l’union et la paix.
L’Armée ivoirienne a l’historique devoir de prendre
ses responsabilités et libérer le pays de la dictature, de la
forfaiture, des nombreux crimes de tous ordres et de remettre le pays
sur les rails de la démocratie. Pour cela, il nous faut :
1.
Prendre le pouvoir d’Etat pour mettre en place une
transition de deux (2) à trois (3) ans.
2.
Mettre en place le
Mouvement des
Forces de
Défense et de
Sécurité pour la
Libération de la Côte-d’Ivoire
[MFDSL-CI].
3.
Associer à la gestion de la transition toutes les
forces vives de la nation, notamment les organisations de la société
civile qui ont jusque-là été tenues à l’écart du processus de
réconciliation nationale.
4.
Contraindre toute la classe politique actuelle,
directement impliquée dans la crise, à se retirer de la scène politique.
5.
Travailler à la moralisation de la vie politique
et à l’instauration d’un dialogue national en vue d’une réconciliation
véritable.
6.
Œuvrer au désarmement effectif des forces
belligérantes et à la réunification totale du territoire national.
7.
Organiser des élections justes, transparentes et
équitables.
Frère d’armes, ta Patrie te réclame. Si tu aimes ton
pays, si la vie humaine a encore une valeur à tes yeux, si tu es encore
un homme d’honneur, alors fais ta part de sacrifice. Assume ta part de
combat. C’est le moment d’agir. Après, ce sera trop tard. L’Histoire ne
te le pardonnera jamais.
La Patrie d’abord !
Capitaine Aka
Forces de
Défense
et de Sécurité de
Côte d’Ivoire
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