DERNIERE
DECLARATION DU GENERAL IBRAHIM COULIBALY
IB
Le président doit apaiser et
conjuguer avec toutes les forces.
Général Ibrahim
Coulibaly dit IB
Commandant en Chef des Commandos
Invisibles
Le nouveau
président ivoirien vient de demander aux officiers des FRCI (Forces
Républicaine de Côte d'Ivoire) de mettre finaux belligérances des
milices au besoin par la force. Cette injonction me concerne
également.
Ce lundi,
une invitation m’a été adressée pour faire allégeance au chef de
l’État. Ce que j’ai accepté. J’ai aussitôt demandé aux forces
impartiales de l’ONUCI d’encadrer mon escorte pour garantir ma
sécurité physique. Quelques heures avant mon départ, des mouvements
irréguliers de troupes ont été signalés à Yopougon au niveau des
positions de mes hommes. J’ai exigé des informations. Les
explications du commandant Chérif
Ousmane
n’ont pas été
convaincantes. Par ailleurs,
personne au Qg du
président ne semblait être au parfum de ce rendez-vous. Et pourtant
l’information a été largement diffusée dans la presse. Ma déception
est grande.
Je ne
comprends toujours pas les raisons qui justifient cette opposition
farouche à ma volonté de ralliement au président élu. Existe-t-il
aujourd’hui des ivoiriens bannis du processus de
réunification nationale ? Qu’est-ce qui peut alimenter aujourd’hui
ce sentiment de rejet de l’autre que nous avons combattu dans la
politique du président déchu Laurent Gbagbo ? Les vieux démons
refont-ils surface ? Si j’ai
joué
un rôle déterminant dans l’arrivée effective au pouvoir
du
Docteur Alassane Ouattara c’est parce que je le crois sincèrement
au-dessus des considérations partisanes qui ont pendant une dizaine
d’années déchiré notre nation. Serait-il devenu l’otage de
conseillers et courtisans avides de pouvoir ? Pour ma part je
continue à défendre mes convictions personnelles fondées sur le
respect et la tolérance.
En
organisant la résistance contre Gbagbo, je ne condamnais pas
seulement l’homme mais aussi un système totalement corrompu.
L’intérêt collectif a été subordonné à l’intérêt individuel. Seul
son clan immédiat a profité des richesses de la nation au détriment
du peuple. La classe moyenne a disparu sous son règne. La
valorisation du travail des paysans n’a plus été reconnue. L’école a
été saccagée. L’avenir des jeunes compromis. Le déficit budgétaire
abyssal.
Fallait-il
ne rien faire ? Nous avons choisi de nous battre aux côté du Docteur
Alassane Ouattara pour défendre notre destin commun et libérer notre
peuple. La défaite de Gbagbo a été la victoire du peule. Elle ne
doit pas être confisquée par une minorité de personnes décidées à se
partager le pouvoir. Et pour satisfaire leurs ambitions égoïstes des
ennemis sont fabriqués.
En ce qui me
concerne, depuis le départ de Gbagbo je considère ma mission
accomplie. J’ai déposé les armes.
Je n’ai plus
d’ennemis à combattre. Dès lors, je me suis mis à la disposition du
nouveau chef dont je reconnais pleinement les pouvoirs.
Et
ma volonté de mobilisation à ses côtés ne fait pas l’ombre d’un
doute. D’ailleurs, j’ai multiplié les appels en faveur de la paix et
de la réconciliation nationale. Je le fais d’autant plus volontiers
que je crois sincèrement au dialogue et à la négociation
franche, qui ne
se
fondent pas sur des calculs d’intérêts personnels pour sortir la
Côte D’ivoire de la crise actuelle.
Aussi, mes
frères d’armes d’hier seront toujours mes amis d’aujourd’hui. En
effet, Il est possible de partager des valeurs communes et avoir des
convictions différentes sans être pour autant un dissident potentiel
à abattre. Au-delà donc de tout ce qui a pu nous opposer « les
frères d’armes d’hier» il convient de s’inscrire dans le
pardon vrai et servir
dans la sincérité
notre
pays.
Dresser les
ivoiriens les uns contre les autres n’est pas souhaitable. Nous
devons plutôt jouer la carte de l’apaisement pour nous réunir et
choisir notre destin commun.
J’ai donc
confiance au président qui nous aidera certainement à gagner ce
pari. Ce noble pari
Vive le
Président Ouattara
Pour que
vive une Côte d'Ivoire unie et fraternelle
Fait à
Abidjan, le 25 avril 2011
Général
Ibrahima Coulibaly dit IB
Commandant en Chef du Commando Invisible
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