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Afrique du Sud

Eugene Terre'Blanche assassiné dans sa ferme

eugene_terre_blancheEugène Terre'Blanche, le 16 décembre 2005 à Pretoria. (© AFP Gianluigi Guercia)

Le leader d’extrême droite sud-africain Eugène Terre’Blanche, qui fut un farouche partisan de l’apartheid, a été tué samedi dans sa ferme du nord-ouest.

Agé de 69 ans, le leader du Mouvement de résistance afrikaner (AWB), incarnation de l’opposition blanche à l’abolition de l’ancien régime raciste sud-africain, a été attaqué et tué, apparemment à la suite d’une querelle avec deux de ses employés, selon une porte-parole de la police, Adele Myburgh.

Les deux hommes, âgés de 15 et 21 ans, ont été arrêtés et inculpés de meurtre, a-t-elle ajouté. «Ils ont dit à la police que la dispute avait éclaté car ils n’avaient pas été payés pour le travail qu’ils avaient accompli à la ferme», a-t-elle précisé.

«Le corps de M. Terre’Blanche a été trouvé sur son lit, avec des blessures au visage et à la tête», a-t-elle indiqué.

Ancien policier et exploitant agricole, Eugene Terre’Blanche avait fondé l’AWB dans les années 1970. Défenseur de la suprématie blanche, le mouvement était connu pour ses défilés équestres en tenues paramilitaires, et son insigne à trois branches rappelant beaucoup la croix gammée des nazis.

A plusieurs reprises, y compris sous l’apartheid, des membres de ce mouvement ont été condamnés pour détention d’armes et d’explosifs.

Au début des années 1990, les défilés paramilitaires de l’AWB pouvaient réunir plusieurs milliers de personnes, et le groupe se livra à des actions violentes et attentats sporadiques.

En 1994, après l’abolition du régime de l’apartheid et à la veille des premières élections multiraciales, l’AWB avait encore tenté de déstabiliser la transition démocratique, par des actions violentes, dont des attaques à la bombe, mais ponctuelles, avant d’être progressivement marginalisé.

M. Terre’Blanche avait été emprisonné en 2001 pour tentative de meurtre, après avoir battu à coups de barre de fer un vigile noir, lui causant des lésions cérébrales irréversibles. En juin 2005, il avait obtenu une remise en liberté conditionnelle pour bonne conduite.

A l’époque de sa libération, l’avocat de M. Terre’Blanche avait indiqué que son client n’avait rien changé à ses idées, mais avait redécouvert sa foi pendant sa détention. Selon les services pénitentiaires, il s’était très bien entendu avec ses codétenus noirs, travaillant avec eux sur la ferme-élevage de la prison.

A sa libération, il avait adopté un profil bas à l’image de son mouvement, dans une société démocratique et relativement stabilisée.

(Source AFP)


Les extrémistes afrikaners veulent venger le meurtre d'Eugène Terreblanche

LEMONDE.FR avec AFP | 04.04.10 | 07h30  •  Mis à jour le 04.04.10 | 10h00

Le leader d'extrême droite sud-africain Eugène Terreblanche, farouche partisan de l'apartheid, a été tué samedi après une querelle avec un employé, un meurtre qui semble non politique mais intervient sur fonds de tensions raciales toujours vives, 16 ans après la fin de l'apartheid. Dès le meurtre connu, le président Jacob Zuma a appelé les Sud-Africains "au calme" et a mis en garde dans un communiqué contre toute provocation qui attiserait "la haine raciale". Le Mouvement de résistance afrikaner (AWB) d'Eugène Terreblanche a déclaré dimanche qu'il le vengerait mais a demandé à ses membres de rester calmes et de ne pas réagir immédiatement. "Contrairement à ce que veulent nos membres, nous leur demandons de rester calmes pour le moment", a déclaré André Visagie, le Secrétaire général de l'AWB. M. Visagie a précisé que le mouvement se réunira le 1er mai pour décider de son action future. "Nous déciderons des actions pour venger la mort de M. Terreblanche. Nous allons agir et choisir des modes d'action spécifiques. Nous les déciderons lors de notre conférence".

Eugene Terreblanche, 69 ans, a été trouvé mort dans son lit en fin d'après-midi, "avec des blessures au visage et à la tête", a indiqué une porte-parole de la police, Adele Myburgh, à l'agence de presse Sapa. Deux employés de la ferme d'Eugène Terreblanche, âgés de 15 et 21 ans, ont été arrêtés et inculpés de meurtre, a-t-elle ajouté. Ils se seraient disputés avec leur patron pour un salaire non versé. Le meurtre a eu lieu dans l'exploitation agricole de Ventersdorp que l'ancien militant ne quittait plus que rarement.

Pendant plus de vingt ans, Eugène Terreblanche avait incarné la lutte pour la suprématie des Afrikaners, descendants des premiers colons néerlandais et huguenots, pour lesquels il réclamait le droit à l'autodétermination. En 1973, l'ancien policier fondait le Mouvement de résistance afrikaner (AWB). Critique du régime d'apartheid dont il estimait qu'il faisait trop de concessions aux Noirs, opposé à la démocratie parlementaire, le mouvement était connu pour ses défilés équestres en tenues paramilitaires et son insigne à trois branches rappelant la croix gammée nazie.

Arrêté à plusieurs reprises, Eugène Terreblanche a été notamment condamné pour détention d'armes. En 1983, des membres de l'AWB avaient été emprisonnés pour quinze ans pour conspiration contre le gouvernement. Au début des années 1990, les défilés paramilitaires de l'AWB pouvaient réunir plusieurs milliers de personnes. Alors que l'Afrique du Sud basculait vers la démocratie, le groupe se livrait à des attentats sporadiques. En 1994, à la veille des premières élections multiraciales, l'AWB orchestrait encore des attaques à la bombe, avant d'être progressivement marginalisé. Son leader finira par être condamné en 2001 pour tentative de meurtre, après avoir battu à coups de barre de fer un vigile noir, lui causant des lésions cérébrales irréversibles. En 2004, il avait été remis en liberté conditionnelle pour bonne conduite. Terre'Blanche avait adopté depuis un profil bas, à l'image de son mouvement, alors que l'Afrique du Sud s'installait résolument dans la démocratie multiraciale.


 


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Général Ibrahim Coulibaly IB
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